Calendrier de l'avent n°2 10/12/2022

Bug, ou quand les insectes font dans le développement logiciel ?

Dans le billet précédent, nous a été présenté une méthode de test pour déceler des bugs, nos ennemis de toujours. Mais dans l’histoire qui va suivre, cette méthode aurait été bien vaine pour corriger le problème alors apparu.

Nous sommes en 1947 aux états-unis, les ordinateurs sont bien différents à l’époque de ce qu’ils sont aujourd’hui; en effet pas de circuit imprimé multi couches, pas de systèmes d’exploitation, pas de processus de fabrication de circuit intégrés à grande échelle (ou même à petite échelle), pas de microlithographie.

A la place des relais électro-mécanique et électro-magnétique, des tubes à vides de la taille d’un verre à alcool chacun, des composant mécaniques et des centaines de kilomètres de câblage.

L’ordinateur qui nous intéresse est le Harvard Mark 2 fabriqué dans l’université éponyme, d’un poid de 23 tonnes et qui doit très probablement faire la taille d’un bus (c’était le cas de son prédécesseur en tout cas, le Harvard mark 1).

Côté Performance le processeur affiche une vitesse d’addition phénoménale de 0,125 seconde soit une fréquence d’addition de 8Hz, à comparer au 4 milliards de Hertz des processeurs d’aujourd’hui.

Etant donné la taille et la complexité d’un tel ordinateur il n’est pas rare qu’il tombe en panne. Et c’est le cas le 9 Septembre 1947, l’équipe se met alors à la recherche du composant ayant lâché pour le remplacer.

Mais cette fois-ci ce n’est pas un composant qui est est défaillant, l’erreur est … vivante ! En effet, une mite (ou grossièrement “ bug “ en anglais) s’était glissée entre les composants, les rendants inopérants !

Une fois le lépidoptère retiré, l’ordinateur fonctionna a nouveau. L’insecte fût scotché dans le journal d’opérations de l’ordinateur, acollé de la mention.

“Premier cas de bug retrouvé”

Alexandre S


IP7

Le robot d'IP7